vendredi 30 décembre 2011

11 Régime minceur

Bon il fait froid, et puis on va pas trop se fatiguer c'est les vacances, donc à part un peu de ponçage le chantier attend des jours meilleurs ( Le Père Noël m'a apporté des planches destinées à la structure interne ).

J'ai reçu un sympathique message d'encouragement de Dave Zeiger, qui vit à bord de son étrange rafiot en Alaska :
http://triloboats.blogspot.com/

Ce navigateur/constructeur est aussi un fana des scow et plus généralement des "bateaux carrés", il m'a gentiment conseillé de revoir légèrement l'arrière de mon navire afin de ne pas immerger l'angle du tableau à la gite.

Heureusement, je n'avais pas encore découpé la cloison du caisson, donc après quelques modifs voici la nouvelle silhouette du "baquet", avec en prime l'ajout d'une étrave qui dynamise un peu l'avant.

scow à voile, barge à voile, voilier fluvial, plan de voilier, voilier de poche
Scow 450

lundi 12 décembre 2011

10 Avant la tempête

Un peu de ciel bleu avant la tempête annoncée demain, alors c'est le moment où jamais de vous montrer la structure de la cabine : le porque central soutiendra le mât, avec quand même une petite épontille pour la renforcer, et aussi pour fixer le compas.

Ces couples seront repris en longitudinal par les façades des couchettes qui formeront la carlingue, plus divers renforts et équerres, notamment pour reprendre les cadènes.

Les cloisons de la cabine

Le porque central pour soutenir le mat

mercredi 7 décembre 2011

9 Good Vibrations

Je veux parler des bonnes vibrations de la scie sauteuse ! Et zou voila la cloison arrière de la cabine, avec au centre la "soute à wc", élément central et majeur du bord. en fait la cabine sera finalement assez vaste, pratiquement l'habitabilité d'un Corsaire, avec une coque d'un mètre de moins.

J'ai pratiquement fini l'accastillage, pas de fibre de carbone non, plutôt de la fibre d'arbre ( pin et hêtre ), poulies, taquets, filoires d'inspiration nordique.

conception et construction d'un bateau fluvial
Cloison arrière de la cabine avec descente et soute à wc

plan et réalisation d'un scow à voile carrée
Taquets, poulies, filoires en hêtre

mardi 22 novembre 2011

8 Premiers copeaux

Croyez-vous à la réincarnation ? Et bien oui, les planches de pin récupérées chez Pépé, qui avaient soutenu pendant 30 ans des piles de bocaux et de Pèlerin Magazine sont devenues dérive et safran.

Il y aura une seul dérive latérale, avec un dispositif de protection et de retenue au niveau de la flottaison ; les profils ont été ébauchés au rabot et à la rappe, avec pas mal d'huile de coude.

Le safran n'est pas relevable et n'est donc pas très profond, 40 cm de tirant d'eau.


Pour le profil, j'ai commencé par faire un biseau assez large, bien arrondi au niveau du bord d'attaque, le tout sera affiné à la ponceuse.

Profil de la dérive


jeudi 22 septembre 2011

7 Mal de tête...

Et bien chers fluviaunautes ça avance les plans par Neptune, cela dit c'est vraiment long et pénible de faire toutes les indispensables cotations. C'est la première fois que je fais des plans aussi détaillés avant de réaliser un truc.
Mais pour la futur homologation du bateau en catégorie D, et bien il faut garder un dossier technique pendant 10 ans a ce qu'il parait.

plan d'une barge à voile
cotations de la coque et du rouf

plan d'une mini gabare à voile carrée
cotations de la structure interne

vendredi 2 septembre 2011

6 Ça avance...pas vite

Bonjour à tous, et bien après avoir chanté tout l'été il va bien falloir les finir un jour ces plans Capitaine... Alors on y va, voici la cloison centrale, tout à la fois support du mat, du roof et offrant un semblant de séparation entre les quartiers d'équipage et les appartements du commandant.
L'épontille offrira un support idéal pour l'objet fou acheté sur ebaille, un beau compas ; et oui il y aura une véritable timonerie ; comme dans le Nauticat 33 ;-))




jeudi 4 août 2011

5 premier plan !

Voici en détail à quoi ressemblera la bèèète : à l'arrière une plate-forme d'embarquement ( pas de cockpit donc ), au centre une cabine de 2,28 m de long comportant 4 couchettes, et le pont avant ; idéalement la propulsion sera complétée par un moteur électrique de 50/55 Lbs de poussée.

conception d'un voilier fluvial, scow habitable, pocket cruiser
Norwegian Wood 4.5

Détail subtil, la hauteur des coffres sous couchettes et de 12,5 cm, juste ce qu'il faut pour loger une boîte de conserve standard... et oui il faut bien penser à tout et même aux raviolis du soir !
Les rangements sont équivalents à 4 bon sac à dos, avec 4 coffres, la soute arrière et la soute avant. En plus un coffre placé entre les couchettes avant cachera les batteries et servira de table. Deux tablettes rabattables façon TGV pourront aussi être ajoutées dans le "vaste carré".

D'une façon générale, les dimensions sont prévues au plus juste pour un adulte de 1,75m, dimensions correspondant plus au confort minimal d'une petite tente plutôt que d'une caravane.
L'important sera de pouvoir être assis confortablement sans avoir à trop courber l'échine,de profiter d'une bonne couchette, de se préparer un repas chaud, et de pourvoir le moins sommairement possible aux besoins naturels.

Le barreur se tiendra debout dans la descente, avec écoutes, drisses et autres bouts ramener de part et d'autre de la descente ; possibilité de barrer assis avec une rallonge de barre, même capot fermer en cas d'ouragan.

Et si le luxe c'était l'espace ?

samedi 16 juillet 2011

4 Prototypes et autres essais honteux

Bon la création est par essence risquée, se lancer corps et âme dans un grand gâchis de contreplaqué n’est pas sans danger pour l’amour-propre, le porte-monnaie.  Avant d’entreprendre le massacre à la scie sauteuse, il est bon de s’assurer d’un succès minimal probable. Les calculs c’est bien, l’expérimentation c’est encore mieux.

Alors j’ai commencé par une maquette au 1/10 de ce qui devais alors être un fier croiseur de 7m capable de défier Neptune en personne, taillé dans une espèce d’isorel aspect faux-bois des plus chic. Avec une belle dérive et une voile équivalente à 20m², l’engin remonta gracieusement au vent, au pif à 55°, sur le lac de Sillé-le-Guillaume, avec un équilibre de barre miraculeux.

Coque du scow 699 au 1/10e

Suivi une longue errance virtuelle, la quête du Graal, la recherche de la réponse à la question suprême : comment optimiser les performances de cette si sympathique voile carrée sans avoir les paires de bras d’un arachnide ? Et oui une voile carrée c’est deux écoutes, deux bras, deux amures, une bouline.
Première idées: grouper écoutes et bras par paires, secundo : donner un profil constant à la voile grâce à des vergues cintrées, enfin : reculer au maximum les cadènes des haubans pour pouvoir anguler d’autant la vergue inférieure.

Essai de voilure : voile carrée à vergues courbes

J'ai aussi bricolé une maquette en Meccano junior pour en valider le fonctionnement, placer au mieux les points de tire des écoutes, positionner précisément  les cadènes etc et tout le toutim.

Un premier plan un peu sérieux


Ensuite, l’aspect practico-hygiénique de l’habitacle nécessitait une étude à l’échelle 1,  en particulier pour mesurer l’angle de fléchissement  des membres inférieurs lors des posées sur le déjà cité wc-sec-à-la-sciure-écolo, aussi pour évaluer l’ambiance délétère qui régnera à bord en cas de pluie.

Maquette du scow 450

Les futurs membres d'équipage : Valérian et Amaury


3 Définition du projet

Un bateau à mi-chemin entre le dériveur et le petit voilier habitable, entre le Maraudeur et le Corsaire ; donc pouvant loger 3 adultes avec armes et bagages le temps d’une paisible croisière fluviale sur un long week-end.
Habitabilité minimale, plus près de la tente igloo de rando que du yacht, mais avec civilité, camping gaz et wc-sec-à-la-sciure-écolo à tout les étages.
Longueur inférieure à 2 plaques de contreplaqué, soit 4,5m, léger, dans les 250 kg, pouvant être tracté et mis à l’eau sans un 4x4 de 2l de cylindrée et sans s’appeler Hulk.
Une voile carrée, car sur une rivière assez étroite, on peut plus facilement suivre les méandres et le vent du portant au largue en empannant, que tirer des bords dignes d’un class américa.

Le "baquet"

2 Les sources, des bateaux

Fluvio-maritime ça veut dire vase, hauts-fonds, pieux cachés sous l’eau limoneuse ; l’engin sera donc un dériveur.

Je n’ai pas le courage pour me lancer dans la réalisation d’une coque en forme, je ne suis en aucun cas charpentier de marine et ne souhaite pas le devenir.  J’aime la simplicité, le minimalisme. Alors un fond plat et son corollaire, le contreplaqué, c’est pour un adepte du vite-fait bien-fait la panacée universelle.

Les références ne manquent pas, la plate du marais poitevin originel, le chaland de Loire, le scow nord américain, des bêtes de sommes qui charriaient foin, tuffeau, bois sur les rivières, fleuves et grands lacs. Des bateaux construits sans plans, par habitude, des simples assemblages de planches.


D’ailleurs certains hurluberlus s’y adonnent encore, avec tout un mouvement anglo-saxon de bateau « carrés », disons même cubique, taillés à la serpe, avec la foi des anticonformistes et la seule loi de la poussée d’Archimède.

A bas le yachting, le chic, le vernis !


Et puis cette folie, cette marotte, la voile carrée, archaïque par définition, mais qui a permis l’exploration complète de notre monde. Archaïque car réputée comme tout juste bonne à suivre la direction du vent, comme le ferais n’importe quelle boite de conserve sur les alizées.

1 Les sources, l’enfance

Ah les souvenirs impérissables des films de pirates des années 50/60, les galions voguant toutes voiles flasques sur des vaguelettes d’un bassin de studio.


Dès 7/8 ans peut-être je rêvais d’être pirate, le meilleurs moyens de devenir riche sans travailler, bon chaque profession a ses désavantages, et là il aurait bien fallu zigouiller quelques anglais à coup de boulets ; ne parlons pas de mon fier radeau le « crâne fendu » qui n’a jamais tâté l’eau du Lac de Grand-Lieu sur lequel je me voyais fendre les flots.

Et puis la fascination pour les vikings, combien j’ai regretté de n’être pas né en Norvège au IXe siècle, bon j’étais un peu trop chétif pour tenir le rôle et la double hache ; mais depuis l’image du Knarr explorant tel une navette spatiale les côtes froides et désolées du sud du Groenland ne m’a pas quitté.


Les bords d’Optimist devants Fouras, le 420,  le cata à Pornic.
J’ai couru par procuration la route du rhum avec Marc Pajot et d’innombrables courses, chialé quand le beau Elf Aquitaine a démâté, tremblé d’émotion dans ma sous-pente quand un Christophe Auguin hirsute à franchi la ligne devants les Sables sur sa luge en carbone.

J’ai lu Moitessier, Tabarly, Damien, la Longue Route et tant d’autres.
J’ai parcouru les rues de Liverpool alors ce bateau sera le « Norwegian wood », ( j’avais un temps pensé au « Bachi Bouzouk »).