C'est par cette annonce que j'ai recruté Samy comme équipier pour une virée sur la Maine, ce n'est pas un débutant, ayant pratiqué le dériveur, le cata, et même le 60' open lors du dernier Vendée Gloups virtuel, il faut dire que Samy est aussi mon frangin.
Etant fort occupé, la croisière est repoussée pour le 1er novembre, pas vraiment la saison, en attendant une belle journée d'octobre sera l’occasion d'essayer le bateau avec toute la famille, les gars étant prêts à aller jusqu'aux Galapagos ( comme dans les Cités d'Or ). Les dépressions s’enchaînent sur l'Atlantique, alors que la première étape de la Mini Transat est annulée et la Jacques Vabre repoussée, mais pas question de se débiner !
Départ du port d'Ecouflant en fin de journée, il fait déjà bien sombre, sous une pluie battante je mets à l'eau le navire prépare la voilure, Samy arrive un peu en retard et sans plus attendre on embouque plein ouest la Vieille Maine, au près sous foc et artimon. La nuit nous surprend et on mouille en catastrophe sur un îlot désert en s'aidant des pagaies.
Après un bon repas, nuit très agitée, vent de force 7, gros clapot, le bateau se remet tout seul à l'eau au milieu de la nuit, l'eau est montée de 30cm avec le déluge et le mouillage dérape... je dors que d'un œil, ambiance très humide, les cirés sont détrempés.
Le matin voit le retour du soleil, on ouvre l'écoutille et enfin tout sèche, le vent reste fort et évidemment dans l'axe du chenal, nous remontons péniblement à la force des bras, un peu aidé par l'artimon au gré des risées.
Ouf on atteint la confluence de la Mayenne, belle rivière bordée d'arbres, on descend tranquille abrité du vent au largue ou au près suivant les méandres, Samy sert de propulseur d'étrave pour éviter les branches. On croise des sportifs en 8 barrés et on évite les lignes des nombreux pêcheurs.
Vers midi on rejoint la Maine au portes d'Angers, gros stress pour remonter au vent en zigzaguant entre les piles des ponts par force 6 ! Escale sympathique, bon déjeuner de foie gras et autres douceurs, sieste, et test exclusif du fameux wc-sec à sciure, très pratique et bien utile en zone urbaine, sans discret coin tranquille.
On repart plein nord face au courant, en surfant les vagues par un bon force 5, la grand' voile s'avère indispensable pour remonter, dans les molles et le dévent des haies on fait même du sur place ! On se rapproche de la rive opposée pour retrouver de l'air ( les branches s'agitent ), et un courant moins fort, ça repart et en fin d'après-midi on aperçoit le port d'arrivée.
Reste à hisser la bête sur la remorque, à ranger le fourbi de la cabine et à se rentrer. Bilan : le Norwegian Wood s'en tire avec 2/3 rayures, la voiture un gros gnion sur la porte du coffre ( on voit rien en marche arrière...).
Cette sortie clôt la saison de navigation, on reprendra au printemps avec une voile centrale axiale pour le près, la voile carrée restante indispensable pour remonter le courant, mais sa plage d'utilisation correspond plus à un spi asymétrique. Il apparaît qu'en rivière, le vent suit inexorablement le lit ou la vallée, on est donc majoritairement au près ou au vent arrière, rarement au largue. Aussi ajout d'une quille longue V2 plus longue de 20% et 5 cm plus profonde pour améliorer la stabilité de route.
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Autour de l'île Saint Aubin |
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Samy travaille sa partition, inspiré par Eole ? |
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Prise de possession de l’îlot par l'empereur Samy 1er |
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Sur la Vieille Maine au matin |
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Tranquille sur la Mayenne |
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Aux portes d'Angers |
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Samy le pirate |
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Toutes voiles dehors, on fonce ! |
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Sur la Maine |
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"La voile de viking", dixit le gars de la cale |